Le fruit, pour un botaniste, est le résultat de la fécondation.
Nous qui n’avons aucune prétention de spécialiste (botaniste, maraîcher, paysans ….), parlerons d’amour.
On peut, bien évidemment, définir de façon plus scientifique le résultat de la relation des organes reproducteurs mâles avec l’organe reproducteur femelle au sein d’une fleur, en expliquant que si le pollen produit par les étamines rencontre l’ovule contenu dans l’ovaire, on obtiendra un fruit.
Quelle que soit la façon de dire ou d’écrire la chose, il s’agit toujours d’amour.
Lorsque le fruit atteint sa maturité, il est constitué par l’ensemble des parties de la fleur qui se sont développées et transformées après la fécondation.
L’enfant de l’amour, autrement dit le fruit (Peu importe qu’il soit tomate ou poire), est l’enveloppe, la protection de la graine ou des graines.
C’est cette enveloppe que nous consommons avec grand plaisir.
Le botaniste dirait : l’ovule fécondé devient la graine, l’ovaire en forme l’enveloppe ?
Résumé ainsi, tout serait simple.
Mais disons-le clairement d’entrée, le monde botanique ne l’est pas autant que nous le souhaiterions.
Ainsi il n’y a pas que l’ovule fécondée qui se modifie et participe à la structure du fruit : d’autres parties peuvent se transformer.
Prenez la fleur du fraisier. Approchez-vous, regardez : son réceptacle – la partie où s’attache les pétales et calice – va grossir petit à petit, se colorer, s’enrichir en sucre.
Dès lors qu’elle est devenue une fraise, on aperçoit sur sa surface des petites graines claires (On les appelle des akènes).
Ils sont les véritables fruits en devenir.
On pourrait multiplier les exemples. Mais pour apprécier pleinement le plaisir que procure un jardin fruitier, tout en essayant de comprendre son fonctionnement, il faut simplifier.
Aussi, nous limiterons-nous modestement à deux catégories principales de fruits :
Peu importe le goût du fruit, sa couleur, sa texture, sa forme, peu importe que son cœur soit constitué d’un noyau ou de pépins plus ou moins gros, l’important est sa pulpe, charnus, on distingue les baies, les drupes et quelques inclassables sur lesquels les botanistes ont bien du mal à se mettre d’accord.
Groseilles, myrtilles, cassis sont des baies, tout comme le raisin – baies en grappe mais baies tout de même.
La tomate fait partie des baies, comme la pomme et les poire (ces deux-là, on les dit « pyroïde »).
Malgré sa taille le kaki est également une baie.
Les agrumes sont des baies cloisonnées, ou hespérides.
L’ananas est, lui, est une baie composée de bractées comestibles.
La forme des drupes est variée. Font partie de cette famille : cerise, abricot, brugnon, pêche, prune ou olive.
Les drupes sont des fruits à noyau : leurs graines sont protégées par une enveloppe résistante et dure.
Inclassable, parce que les experts n’arrivent pas à se mettre d’accord.
Ils seraient plutôt en attente de classement.
Parmi eux la figue et la nèfle, entre autres.
La figue se rapproche de la fraise car comme elle, son réceptacle grossit et enveloppe l’ensemble des fleurs, graines comprises.
Leur différence : les graines de la fraise restent à la surface, alors que celles de la figue sont à l’intérieur de la chair.
Mais dans les deux cas, on consomme à la fois et la fleur et le fruit.
Quant à la nèfle, les avis ne semblent pas près de se rapprocher.
Certains botanistes disent que définitivement il ne s’agit pas d’un vrai « fruit », alors que d’autres affirment qu’il s’agit d’un fruit composé, comme l’ananas.
Chez les fruits secs aussi, on repère deux catégories :